La Séparation entre métiers Manuels et Intellectuels perdure depuis l’antiquité ! N’est-il pas temps d’en sortir pour mieux préparer le futur ?

C’est le cerveau qui a la main !
Comment pouvons nous demeurer sur de telles Principes depuis si longtemps, et surtout tellement déconnectés de la réalité ? D’où vient cette dévalorisations d’un côté et survalorisation de l’autre ? Mais quels objectifs poursuivons-nous en persistant ? Serions-nous toujours au niveau Antique ? A l’époque, les pouvoirs dominants, les chefs de guerre, les rois, les représentants des églises, qui dominaient le monde en établissant des hiérarchies avaient parfaitement joué en dotant les élites d’un savoir.
D’un côté il y avait ceux qui étaient dotés de l’intelligence, des connaissances, et qui disposaient de la pensée et d’un prétendu pouvoir intellectuel. Ces dotations légitimant bien sûr leur position d’élite, transmissible en héritage, imposant leurs règles aux autres. | Et de l’autre côté, nous trouvions la masse plus nombreuse, composée de ceux qui n’avaient aucun savoir, prétendument d’aucune capacité intellectuelle et ne disposaient pour vivre que de travailler de leurs mains. A l’intérieur de l’univers manuel, en bas de la hiérarchie se trouvaient….. Les femmes et les enfants. Et oui ! Les enfants avaient pour obligation de travailler. Non seulement pour contribuer à nourrir la famille, mais aussi, particulièrement pour les filles, afin d’éviter “que le désoeuvrement ne les pervertisse”. |
Plusieurs siècles plus tard, Colbert avait même osé créer une taxe pour les familles qui ne faisaient pas travailler leurs enfants.
Mais, n’avons-nous pas transformé le monde depuis ces lustres ?
Alors, pourquoi conserver ces préceptes ancestraux ?
- Nous sommes devenus détenteurs de savoirs, de connaissances et nos sciences ont progressé,elles sont accessibles à tous, pratiquement partout au-delà des frontières.
- Nous savons grâce au développement des neurosciences que le travail manuel nécessite autant de qualités intellectuelles que celui qui est qualifié comme tel.
Cessons alors de dévaloriser le travail manuel en renvoyant à ceux qui le pratiquent une image dévalorisante.
Nous savons parfaitement que l’intellect, l’intelligence prennent des formes multiples et non un unique format. On sait aussi que “faire pour apprendre” pratiqué par les pays anglo-saxons présente des résultats en terme de progression des connaissances nettement plus efficaces et surtout semblent être plus accessibles au plus grand nombre. Pourquoi ces modes pédagogiques ne sont toujours pas en vedette partout ?.
Mais alors, existe-t-il uneautre hiérarchie du travail ?
Quelle serait donc la véritable évaluation du travail ?
Elle est toute autre et beaucoup plus simple :
UN TRAVAIL EST EVALUE EN FONCTION DU SERVICE RENDU !
C’est le service rendu qui en fait sa valeur, qu’il soit rendu à des individus ou à des collectivités, à des groupes, voir à l’humanité toute entière !
C’est cet individu, ce groupe, cette collectivité qui en appréciant le service rendu définissent objectivement la valeur d’un travail.
Le bénéficiaire de ce travail n’est-il pas en effet le mieux placé pour cela ?
Ainsi, un carreleur qui assemble les carreaux différents en fonction d’une idée de création peut être considéré comme un artiste. Comme des artistes, aussi peuvent être considérés les chirurgiens qui opèrent avec une dextérité extraordinaire. Ces derniers étant le type même d’une association harmonieuse entre manuel et intellectuel.
Alors cessons donc de regarder le travail comme il y a des siècles et des siècles.
Et valorisons tous ceux qui par leur action, parce qu’elle est toujours en même temps manuelle et intellectuelle font progresser le monde en créant de la valeur, par leurs réalisations. Le futur se prépare avec ces créations de valeurs. Quelles soient artistiques, industrielles, économiques, culturelles, sociales, environnementales, et bien d’autres encore.
Et la plus opportune des voies de hiérarchisation du travail est d’offrir à ceux qui le désirent des possibilités de progresser, pour un mécanicien de devenir ingénieur, un infirmière de devenir docteur.
En rappelant à chaque instant que c’est le cerveau qui dirige la main, et que c’est cette dernière par ses actes qui confirme à ce même cerveau que le travail est accompli. Une superbe équipe gagnante !!!
Avec ces changements de valeur nous entrerons plus aisément dans notre futur à tous. Car nous allons avoir besoins de talents Manuels et intellectuels, de techniciens pour développer de nouvelles technologies de protection de l’environnement. Nous allons avoir besoin de talents manuels et intellectuels pour réaliser l’immense chantier de rénovation de nos habitats répondant aux normes environnementales.
Nous allons avoir besoin de mains agiles et de cerveaux connectés pour alimenter l’intelligence artificielle des chantiers urbains, des forêts….
- Nous allons avoir besoin des infirmières pour réaliser à distance des tests de dépistage des patients à risques cardiaques pour compenser les 53 jours d’attente en moyenne pour être reçu par un cardiologue. En cessant de séparer le travail intellectuel du manuel, combien allons nous sauver de vies ?
- Et surtout, commençons par changer le regard de nos enfants sur ceux qu’ils croisent dans les rues sur les chantiers, en cessant de leur dire : “tu vois, si tu travailles mal à l’école, tu vas te retrouver dans le poussière, comme eux !”
- Disons leur plutôt, “tu vois, ces personnes, reconstruisent et rebâtissent les routes pour que l’on soit en sécurité, c’est un job difficile, et indispensable pour nous, ces gens embellissent notre ville, et puis, ils ne font pas cela toute leur vie, avec l’expérience, ils progressent et deviennent techniciens, ils peuvent même reprendre leur études, ou créer une entreprise. Grace à la richesse de leur expérience “
“En tout cas, ce qu’ils font, ils le font bien ! Viens on va les féliciter, et les remercier !”
Pour parvenir à cette “révolution pacifique”, il suffit de passer à l’acte. N’attendons pas de programmes ou de décisions. C’est en modifiant nos comportement que les idéaux se transformeront. Allons-y avec nos enfants, nos petits enfants et construisons leur des “aventures de vie” qui alterneront manuel et intellectuel, qui les projetteront à l’étranger, vers d’autres continents pour qu’ils aiguisent leurs pratiquent et nous reviennent plus forts encore.